Lueurs sur Vouise

By ilcourtlefuret

Pendant qu’à Lyon ils ont la fête des lumières, à Voiron se déroulait la Verti’Vouise, une nouvelle course au profit du Téléthon dont le principe est simple : monter le plus vite possible du centre de la Ville jusqu’au sommet de la colline de Vouise en passant par le chemin le plus court… donc le plus raide ! 2,6km, 430m de dénivelé soit plus de 16% de pente en moyenne tout de même. Court mais intense ! Originalité, la course se déroule le soir donc à la lueur de la frontale mais aussi et surtout sur un parcours balisé de jeux de lumières. Autre  particularité, ce n’est pas un départ groupé mais un contre la montre où les coureurs partent toutes les 10 secondes. Devant ce petit défi, j’avais pris le parti de faire deux reconnaissances du parcours : une de jour, puis une de nuit. Sans grande forme, j’ai mis respectivement 28 et 26 minutes.

Arrive le soir de la course, le temps est maussade et frais, je m’attends à peu de monde mais finalement il y a pas mal de motivés, 62 même. Pas mal pour une première et vu les conditions météo. Toutefois en voyant les forces en présence je prends un peu peur : les mecs sont (presque) tous taillés comme des arbalètes et avec les tenues moulantes et les frontales on se croirait au milieu d’un commando militaire… Et moi je fais quoi ici au fait ? Heureusement j’aperçois une silhouette qui commence à être familière et légèrement plus enrobée que la moyenne. Qui plus est l’hurluberlu est en train de se prendre en photo avec un foulard sur la bouche. Pas de de doute, le Bouk est là ! Je me signale, on échange quelques banalités où il se plaint de son poids et moi de ma forme, bref du classique et un peu d’intox quand même. Très vite les premiers partent et avec le dossard 23 je dois aller prendre ma place, on finira les civilités la-haut !

Je passe la ligne de départ en essayant de trouver un bon rythme, je sais que le début de la montée est régulier puis s’accentue très nettement après une petite série d’escaliers, et qu’il faut continuer à courir jusqu’à la première bifurcation de chemins.  Hélas, très rapidement sur le bitume un premier coureur me double à une vitesse ahurissante alors que je peine à remonter sur le dossard 22. Puis, après les escaliers, dès que je passe un coureur il y en a 2 qui me doublent. Ça semble mal parti pour moi alors qu’on n’est même pas à la moitié du parcours. Heureusement dans la partie en sous-bois l’hécatombe est finie. J’ai par contre un autre problème, ma frontale n’éclaire plus ! je dois compter sur la lumière de celui qui est derrière moi ou devant moi selon les portions. Cela m’impose de ne pas me retrouver seul ! Mais heureusement, les petites boules lumineuses qui jonchent le parcours sont autant de balises qui m’aident à m’orienter. Il y a aussi des torches mais visiblement toutes ne marchent pas. Quoi qu’il en soit, il règne vraiment une ambiance spéciale dans ce sous-bois accentuée par les lumières flottantes des frontales. Les lieux semblent habités par des lucioles géantes.

Pas le temps de s’arrêter pour contempler le spectacle, il faut monter ! Et la montée est par endroit très glissante avec beaucoup de feuilles mortes, quelques rochers et pas mal d’humidité. Il y a quelques relances dont je profite (les reconnaissances préalables me permettent de savoir quand je peux courir) et d’autres portions plus raides. Sur la fin, ça devient même carrément une tuerie. Un peu dans l’esprit de la montée au Grand Ratz au trail du Buis. Il faut presque s’accrocher aux branches pour monter, mais c’est la fin il faut tout donner. Le coureur devant moi, que je suis depuis un moment me propose de passer mais je dois décliner. Je suis au taquet ! Enfin on voit la tour au sommet, et la ligne d’arrivée. Mince, j’ai perdu mon dossard ! Je donne mon numéro au bénévole qui accepte très gentiment de me noter quand même. Ouf, je serai dans le classement ! 24’09 et 25è sur 62, être dans la première moitié vu la densité du niveau c’est une déjà belle perf. Le premier appartient à un autre monde, ou à une autre espèce je ne sais pas : 17 minutes…. Il met plus de 2 minutes au 2ème… Ça rend humble, même si me faire dépasser de la sorte dans la montée m’avait déjà montré ma marge de progression ! Le Bouk arrive quelques longues minutes plus tard, hagard, visiblement au bout du rouleau. Il m’annonce un 27’30 (finalement 26’56 au classement ?) et s’assoit. « la catin ! » jure-t-il (pour être honnête le mot prononcé n’était pas tout à fait celui-ci). Quant à moi je savoure ma revanche de la MP3C. Cette fois-ci il n’y a même pas de photo de départage ! Mais le goût n’est pas aussi savoureux que prévu : cette fin de saison, si le Bouk se déguste bien cuit il sent légèrement le cramé… On entame la redescente ensemble, ça glisse et avec ma frontale qui n’éclaire rien j’ai bien du mal. Malgré tout le Bouk doit être encore marqué de ses efforts car j’arrive à le perdre derrière moi ! On croise en descendant les randonneurs, c’est très amusant de voir tout ce monde emmitouflé dans de grosses doudoune.  A l’arrivée on nous offre un bon green chaud, mais je n’ai pas envie de m’attarder, je commence à ressentir le froid. Je patiente juste pour dire au revoir au Bouk qui semble un peu remis de sa montée, et qui m’annonce qu’il courra le cross des enfants malades. Sans moi ! Ce sera sûrement la dernière course de l’année car la saison de ski va bientôt commencer et j’ai bien l’intention d’en profiter.

Rdv en 2015 !

Bravo aux organisateurs pour cette première !!

By BOUK honte-du-sport

Bravo aux organisateurs de “Objectif Sure” pour cette première !!

Ma participation à cette première Verti’Vouise était juste non négociable… La Verti’Vouise, une nouvelle course de la sympathique association « Objectif Sure » qui compte dans ses membres Nicolas Miguet, Hameau-vieux, Daniel et notre célèbre Georges Galle – et Ghislaine – c’est dire la fine équipe !

Et ce n’est pas tout, cette course nocturne de 2.6 kms pour 440m de D+ est un tour de chauffe avant le Circuit de la Sure, course Chartrousaine qui aura lieu le 7 juin prochain !

Enfin, ça me permet de courir à Voiron, après le Cross de Voiron qui n’existe plus, et la prochaine Voironnaise que je manquerai cette année, la course étant le samedi au lieu du vendredi.

Voiron, 18h45, l’Église est bien éclairée, et… Ça caille !!! 3°C, je file m’inscrire et tombe sur la section élite du CMI Tullins, Yaya et Genep ! Oups, on est 60 valeureux et ça sent déjà les champions ! Encore mieux, je retrouve au départ celui pour qui la dernière « alerte enlèvement » était consacrée, oui oui, notre local ilcourtlefuret (c’est la conserve qui va être rassuré !!!).

Et qui arrive en retard tel The Girk’s ?? Jo la Fougue, le coureur qui court les courses sans dossard ! Après Sassenage, la Verti’Vouise… Shame on him

Dans le SAS de départ, même l’Indien est présent ! La soirée promet d’être sympa, les absents auront eu tort de ne pas se motiver !!!

Bien entendu, je n’ai aucun objectif si ce n’est valider l’organisation du jour et découvrir non seulement les sentiers qui nous attendent mais aussi le point de vue nocturne que nous offrira l’arrivée à Notre-Dame-de-la-Vouise.

Petit check-up de la course par Daniel : du goudron en centre-ville, puis la pente se durcit puis escaliers puis chemins avant un talus final !!! Euh, y’a-t-il une catégorie +85 kgs ? Non, j’dis ça, j’dis rien.

Un format de course original, et une procédure de départ façon Grésivaudan Xpress avec un départ en contre-la-montre par ordre de dossard toutes les 10 secondes ! Je suis le n°34 (hommage à la Coccinelle ?).

PAN (avec Daniel qui annonce au micro « c’est parti pour le Bouk ! ». Unique)

Ça démarre avec cette mise en jambe dans le centre-ville, sous les hourras des villageois présents ! Devant moi les 33 et 32 sont les CMIstes, autant dire que je ne les vois pas longtemps !

Derrière par contre, le dossard 35 me passe de suite, puis celui qui doit être le 36… On arrive à un rond-point George et Ghislaine sont là, quel privilège on a !!!

La pente durcit, je me demande combien de temps je vais tenir à garder la foulée, on tourne à droite, voici les escaliers, et voici une looooongue ligne droite PENTUE, mais surtout, horrible, on la voit la Vouise, tout là-haut, au-dessus de barres rocheuses, certes éclairée d’un long ruban lumineux qui va de Voiron au sommet, mais mince, que c’est haut, on n’a fait que 800m !

On me double encore, ponctué d’un « allez bouk », sympa !!!
Genep a fait 20’50 en entraînement, je table donc sur une demi-heure. Et mieux, derrière je n’ai plus de monde aux fesses, et devant, ben, je rejoins un coureur-bâton et… mon dossard 35 ! Parti trop vite ? Cependant je ne le passe pas tout de go, je suis déjà à fond !

Le chemin est toujours droit, mais la pente est forte… Cette raffarinade sied à merveille à cette ligne droite, pfiouuu, qui finalement se transforme en chemin avant de bifurquer enfin sur du plus roulant. J’essaie de passer et distancer mon dossard 35 tout en suivant le rythme de mister-bâton.

Cette course m’en rappelle bien d’autres… La montée de la Roche du Guet, avec ces singles pentus comme pas possible… La SaintSulpexpress aussi, courue l’an passé, avec cette nuit, ce froid et ces chemins glissants au possible…

Virage, « il vous reste 200m de D+ », bon, la moitié est faite, et le balisage est sympa avec ces espèces de bougies « lounge » !!!

Et pendant que je souffre, je songe à la Coccinelle qui, devant les intrigues des « Mystères de l’Amour », doit se remettre difficilement de ses émotions du concert de « Stars 80 mortes » de la veille.

Mon coureur-bâtons me distance, j’ai l’impression d’être un Peugeot J9 en souffrance, pourtant il me propose de passer, « non non, je suis encore loin » !

Et finalement, ça remonte, et là je parle de fusées, pchiouuuu, mais voici qu’on attaque le fameux talus et je profite des écartades pour passer mon bâtons-man, sans être sûr d’aller bien plus vite.

Je crois que tout le monde se rappellera de ce dernier mur : on se croirait au Sacré-Trail des Collines de Tullins-Parménie, ça pique, on est limite à 4 pattes, à pousser sur les cuisses, les frontales sont plus haut, punaise, j’entends une cloche mais c’est un bénévole, « allez encore 250m en linéaire », c’est bien mais ça chauffe quand même, encore un qui me double, ouf ce sera le dernier, cette lumière, oui, c’est Notre-Dame-de-la-Vouise, YOUHOUUUU je termine en trottinant quand même, 27 minutes 35 de grimpette !!!

Notre furet est là, il me colle 3’30, le même écart que me met le capitaine albacore il y a quinze jours ! La fin de saison est décidément cruelle lol !

Descente difficile car ultra-glissante mais sympa, avec Voiron illuminée en bas, et à nous d’encourager les randonneurs qui montent et à remercier les bénévoles qui se caillent pour nous.

Et à l’arrivée de la descente, le verre de green-chaud offert !!!

Moi je dis, j’achète !!! Bien joué les bénévoles de « Objectif Sure » et rendez-vous le 7 juin prochain !!!